« Biten a yo la pa ni rasin »

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Par Stéphanie VÉLIN ([email protected])

Mona Cadoce pionnière de l’Union des Femmes de Guadeloupe. • STÉPHANIE VÉLIN

55. C’est le nombre de féminicides commis depuis le début de l’année en France. La mort de la jeune femme tuée par balles mardi 28 mai à Capesterre Belle-Eau en fait partie. Depuis, le débat autour des réactions ou de l’absence de réactions fait rage. Qu’apporte-t-il aux luttes féministes ? Nous avons d’abord échangé avec Marie-Héléna Laumuno, historienne, puis avec Mona Cadoce, activiste féministe de la première heure.

«C’est maintenant que je suis au bord de la tombe,
que l’on se souvient de moi ! », s’esclaffe Mona Cadoce. À 79
ans, l’enseignante originaire de la Désirade revient, bien
volontiers, sur son quart de siècle d’engagement politique au Parti
communiste et au sein de l’Union des femmes en Guadeloupe créée par
Gerty Archimède en 1944.

« On dirait qu’il y a une revanche à
prendre sur les hommes »

Chez Mona Cadoce, l’esprit de Gerty Archimède se
fait sentir. Des portraits de la figure emblématique de la
politique, du droit, du féminisme et de l’histoire en Guadeloupe
ornent les murs. Sous cette égide, on comprend vite que c’est un
honneur de rencontrer une pionnière du mouvement féministe en
Guadeloupe. Mais il faut admettre que la discussion
intergénérationnelle met aussi en lumière l’évolution du féminisme
et parfois, les différences de…