Fitzroy Williams, l’un des fondateurs d’Exile One, s’en est allé

L'un des pères fondateurs de la cadence-lypso (kadans, à la Dominique), s'en est allé. Fitzroy Williams, du groupe dominiquais Exile One, est mort ce dimanche (9 mars) au Centre hospitalier universitaire de la Martinique (Chum). Il est décédé d'un arrêt cardiaque, à l'âge de 75 ans. 

Avec l'iconique chanteur Gordon Henderson, ainsi qu'Oliver Cruickshank, Julie Mourillon, Vivian Wallace, Kremlin Fingal et Pierre Labor, Fitzroy Williams a participé à l'émergence de la cadence-lypso. Cette fusion de la cadence (un style haïtien) et du calypso (de Trinité-et-Tobago) a constitué la base de ce qui allait plus tard inspirer la musique soca et d'autres genres caribéens, comme le zouk.

Un groupe influent

L'influence du groupe, qui a choisi la Guadeloupe comme résidence, s'est étendue à travers le monde, se faisant connaître en Europe, en Afrique, dans l'océan Indien et au-delà. Figure influente de la musique caribéenne, Exile One, qui a fêté ses 50 ans de carrière en 2019, a joué un rôle clé dans la promotion de la culture créole. Le groupe a été l'un des premiers à signer avec un grand label international, ce qui a permis de donner une visibilité mondiale au genre.

Au sein de la formation, Fitzroy Williams était l'un des membres clés. Claviériste, il a joué un rôle crucial dans la direction musicale et l'arrangement des morceaux. Sa maîtrise des claviers et des synthétiseurs, ainsi que sa capacité à fusionner des influences musicales diverses, ont grandement contribué à définir le son unique d'Exile One. Il jouait aussi du reggae ou encore du compas.

ll s'est également, en parallèle, lancé dans une carrière en solo. Bien qu'elle n'ait pas eu la même ampleur commerciale que celle du groupe. En tout cas, c'est un grand nom du monde musical créole qui s'en va.