Guadeloupe et Martinique : les îles « sacrifiées » du narcotrafic

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Les sénatrices de Martinique et de Guyane, Catherine Conconne et Marie-Laure Phinéra-Horth ont participé à l’élaboration et à la publication du rapport d’enquête sur le narcotrafic. • J.S.

Dans un rapport qui dresse un constat accablant, les sénateurs de la commission d’enquête sur le narco-trafic dénoncent le « report vers les Antilles » du trafic de cocaïne endigué à Cayenne par la stratégie « 100% contrôle ». Cette barrière pourrait être étendue à la Martinique et à la Guadeloupe.

«Des moyens techniques insuffisants »,
« une situation sur laquelle l’État a trop longtemps fermé les
yeux », « un flot qui monte inexorablement » et
finalement « des Outre-mer sacrifiés » au nom d’une
stratégie « tournée vers la protection de l’Hexagone. »
Le tableau dressé dans son rapport par la commission d’enquête
sénatoriale sur le narcotrafic en France, n’est pas
réjouissant.

Ses auteurs, plus d’une vingtaine d’élus de tous
bords politiques, constatent d’abord un échec de l’État à tarir un
flux considérable de cocaïne parti d’Amérique du Sud pour arriver
jusqu’en Europe. Sur cette route, la Guyane et les îles caribéennes
françaises payent le prix fort. « Le taux d’homicide très
élevé dans la zone Antilles-Guyane largement dû…