Le jardin créole, une pratique à valoriser

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Par Yvor J. LAPINARD
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Héritier d’une tradition vieille de plusieurs siècles, le jardin créole fait aujourd’hui figure de résistance. À la fois modèle de culture agroécologique et gardien d’un savoir-faire traditionnel, il fait partie intégrante du riche patrimoine historique, social et culturel des Antilles.

Canne à sucre, bananiers, goyaviers, groseilliers,
manguiers, manioc, patate douce, malanga, pomme cannelle, épices du
potager, plantes médicinales, etc. On y trouve un peu de tout dans
le jardin créole. C’est un espace où l’on cultive de nombreuses
variétés anciennes et rustiques en association, les unes avec les
autres. Il s’agit d’un jardin familial et nourricier qui contribue
à préserver la biodiversité de la Guadeloupe.

« C’est un espace représentatif du mode de
culture domestique traditionnel des Antilles, où les espèces sont
cultivées surtout manuellement et généralement associées.
Autrefois, il pouvait assurer une large part d’autosuffisance
alimentaire aux familles rurales. Mais aujourd’hui, il se contente
de jouer un rôle très utile d’appoint alimentaire, médicinal et
ornemental », écrivait Lucien Dégras dans son ouvrage
Jardin créole-Repères culturels, scientifiques et
techniques.

Le jardin créole est une pratique agricole qui
remonte à l’époque amérindienne. Il est caractérisé par une
diversité biologique qui s’exprime spatialement, à un instant
donné, dans l’association de cultures à objectifs…