Le kolèktif des planteurs ne lâche pas l’affaire…

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Comme il l’avait annoncé, le kolèktif des planteurs en colère a occupé les accès de l’usine de Gardel, ce mardi 27 février 2024. Ses membres continuent de marteler l’urgence de revoir profondément la rémunération de la tonne de canne.

La scission entre les planteurs est désormais consommée. Alors qu’une majorité d’entre eux se sont dits prêts à commencer la récolte, les membres du kolèktif, eux n’en démordent pas, il faut bloquer la récolte pour faire pression sur Gardel. Comme ils l’expliquent déjà depuis plusieurs semaines, ils ne peuvent plus continuer de produire de la canne à perte.

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Interrogés sur les raisons des dissensions entre les planteurs sur le sujet de la récolte, Raymond Meynard, membre du kolèktif estime que c’est en raison des différences de statuts. 

“Il y a trois types de planteurs, trois types de producteurs de canne. Ceux qui sont planteurs à titre principal, ceux qui ont un emploi en plus de leur activité agricole, et ceux qui sont opérateurs, et planteurs. Ceux qui ont un revenu supplémentaires, ne vivent pas cette crise comme nous qui tiront l’essentiel de nos revenus de la canne.” 

Globalement, l’ensemble de la filière est d’accord pour dire qu’une réforme profonde de la rémunération des planteurs est nécessaire. Pour autant, tous ne sont pas d’accord sur les méthodes à employer pour initier cette réforme et n’estiment pas qu’il soit nécessaire de révoquer complètement la nouvelle convention (2023-2028) signée par l’Etat, la Région et le Département.

Reste à voir si la récolte, censée commencer le 1er mars prochain pourra en effet se tenir dans de bonnes conditions.

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