Recul du trait de côte : quels dispositif pour aider les familles impactées ?

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Ce mercredi 10 avril 2024, lors des questions au gouvernement, le sénateur Dominique Théophile a présenté d’inquiétantes perspectives pour les foyers dont les maisons, en littoral, seront touchées par le recul du trait de côte. Le sénateur demande donc à Christophe Bechu, ministre de la transition écologique du gouvernement par quels moyens renforcer leur accompagnement vers le relogement.

Deux dangers quasiment imminents menacent les littoraux de la Guadeloupe. L’érosion du trait de côte qui est un phénomène naturels et la montée des eaux, qui est renforcée par le réchauffement climatique. Pour poser sa question, le sénateur Dominique Théophile s’appuie sur deux rapports. Le premier est le rapport de l’inspection générale de l’environnement et du développement durable publié en mars 2024 et complété des chiffres du CEREMA. Il statue, entre autres, qu’en 2028 plus d’un millier de bâtiments français seront touchés par le recul du trait de côte. En tenant compte des estimations du GIEC qui placent à 1m l’augmentation du niveau de la mer en 2050, ce serait alors plus de 5 000 logements et locaux qui seraient alors menacés de disparaître. 

La Guadeloupe très concernée

En Guadeloupe, ce serait la vie de plus de 500 foyers qui seraient bouleversés. Pour le moment, le relogement des familles se fait à petite échelle, mais rien les dispositifs actuels ne seraient pas adaptés à des opération de plus grande envergure.

“Dans la loi climat résilience, le gouvernement a instauré un nouvel instrument appelé “Bail réél d’adaptation à l’érosion cotière” qui permet d’assister le relogement des familles. Toutefois, il ne concerne que les propritéaires et la majorité des personnes qui seront affectées ne le sont pas.” précise le sénateur Dominique Théophile. 

Le ministre a opposé aux inquiétudes du sénateur d’abord la mise en oeuvre d’une mission d’inspection spécifique aux Outre-Mer pour mieux connaître la typologie des habitats concernés. “Dans le plan d’adaption de notre pays, la question de la montée des océans sera un des voltes traités dans le plan présenté dans les prochaines semaines, le PLF 2025 prévoiera des dispositif d’accompagnement budgétaires (…)”

Enfin, le ministre précise que les solutions ne seront pas standardisées et adaptées en fonction de ce qui serait le mieux pour la biodiversité.