Un chauffeur de bus de la RATP suspendu après avoir refusé l’accès à une passagère à cause de la longueur de sa jupe


Une jeune femme s'est vu interdire l'accès à un bus de la ligne 108 à Joinville-le-Pont (Val-de-Marne) vendredi dernier, le chauffeur estimant sa jupe " trop courte ". La vidéo de l'altercation, devenue virale sur les réseaux sociaux, a poussé la RATP à ouvrir une enquête interne. Résultat : le conducteur a été suspendu.
Sur les images diffusées sur TikTok et X (ex-Twitter), la passagère, visiblement choquée, interpelle le chauffeur : " C'est court, mais j'ai un short ! T'es un conducteur de bus, t'es la police ? T'es qui pour me dire "descends tes vêtements" ?Je rentre dans le bus comme je veux, on est en France, je m'habille comme je veux !".
L'incident s'est produit le 17 mai sur la ligne 108, reliant Joinville-le-Pont à Champigny-sur-Marne. Le conducteur, dont l'identité n'a pas été révélée, a reconnu les faits devant sa hiérarchie.
La RATP réagit : enquête ouverte et suspension
Face au tollé, la régie des transports parisiens a rapidement pris position. " La RATP condamne fermement toute forme de discrimination et de sexisme. Ce comportement est inacceptable s'il est avéré ", a déclaré l'entreprise à Ouest-France.
Une enquête interne a été ouverte et le chauffeur a été suspendu dans l'attente des conclusions. La RATP a également pris contact avec la jeune femme pour " clarifier les circonstances " de l'incident.
Aucune règle vestimentaire dans les transports
Contrairement à ce qu'a laissé entendre le conducteur, le règlement de la RATP n'impose aucune tenue spécifique aux usagers. L'entreprise rappelle que la liberté vestimentaire est un droit, et que ses agents n'ont pas à juger la manière dont les voyageurs s'habillent.
Si les faits sont confirmés, des sanctions disciplinaires pourraient être prises à l'encontre du chauffeur. Pour l'instant, aucune plainte n'a été déposée.
Un débat plus large sur le sexisme dans l'espace public
Cet incident relance le débat sur le contrôle du corps des femmes dans les lieux publics. Alors que la France se targue d'être le pays des libertés individuelles, ce genre d'événements rappelle que certains préjugés sexistes persistent, y compris dans les services publics.
Affaire à suivre, alors que la RATP pourrait renforcer la formation de ses conducteurs pour éviter de tels dérapages à l'avenir.
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