Quels chiffres d’audience pour la télévision aux Antilles en ce début d’année ?

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La société spécialisée dans la mesure d’audience et l’étude des usages des médias audiovisuels et numériques en France vient de publier des chiffres sur l’audience de la télévision en Martinique, en Guadeloupe et à La Réunion. 

La dernière étude de Médiamétrie sur les chiffres d’audience de la télévision aux Antilles et à La Réunion est tombée. 

L’enquête se base sur la période entre le 8 janvier et le 31 mars 2024. En ce début 2024, les données diffèrent d’un territoire à l’autre.

En Guadeloupe, l’audience cumulée par jour moyen de la semaine, c’est-à-dire le nombre ou pourcentage de personnes différentes ayant regardé une chaîne de télévision ou écouté une station de radio au cours d’une période donnée quelle que soit la durée de leur écoute, grimpe à 75,5 % pour la télévision. Ce qui représente 241 400 personnes au quotidien. 

En Martinique, ce chiffre monte à 74,4%, soit 230 000 téléspectateurs par jour. 

On constate qu’entre les deux territoires antillais, l’usage des chaînes est différent. En effet, si les téléspectateurs antillais regardent en majeur partie la chaîne de télévision généraliste publique française la 1ère (chaînes les plus consultées) les Guadeloupéens ont plus tendance à regarder des chaînes hexagonales. En effet, des chaînes comme France 2 ou France 3 sont plus regardées en Guadeloupe qu’en Martinique.

Sur l’île de la Martinique, viàATV reste la deuxième chaîne la plus regardée, avec 23 % de part d’audience. La plus haute part d’audience est pour la 1ère, avec 36 %.

En Guadeloupe, la part d’audience de la 1ère est écrasante. Elle monte à 48,1 % et laisse peu de place aux autres chaînes. 

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Comment expliquer des pics d’audience ? 

Du 8 janvier au 31 mars, l’actualité a été marquée par des évènements susceptibles d’avoir un impact sur les comportements d’écoute de la télévision.

Comme le 4 février, lorsque la ville de Baie-Mahault, en Guadeloupe, attendait un public nombreux pour assister à la 26ème édition de “Bémao Mi Mas”, avant-dernier dimanche de la saison carnavalesque 2024. En Martinique, Le Lorrain accueillait la 24ème édition de la grande parade du nord.

Le 6 février, les tensions en Haïti s’intensifiaient, des manifestations antigouvernementales ont éclaté dans plusieurs villes. Le 7 février, le pôle logistique du CHU (Centre Hospitalier Universitaire) de la Guadeloupe est toujours en grève depuis la semaine dernière. La direction doit rencontrer les grévistes qui militent notamment pour « l’évolution des carrières personnelles ».

Le 10 février, plusieurs communes en Guadeloupe se sont retrouvés sans eau à la suite de l’avis d’interdiction de consommation émis par l’Agence régionale de santé (ARS).

Le 14 février, la fin du Carnaval est marquée par l’entrée dans le Carême pour les chrétiens. Le 28 février, le Sénat vote l’inscription dans la Constitution le du droit à l’interruption volontaire de grossesse (IVG). Le lendemain, l’Assemblée nationale a reconnu symboliquement la responsabilité de l’Etat dans l’empoisonnement du chlordécone sur la population. 

Le 4 mars, le gouvernement haïtien a décrété l’état d’urgence et un couvre- feu afin de rétablir le contrôle dans la capitale, Port-au-Prince.

Les 14 et 15 mars, le ministre de l’Intérieur et des Outre-mer, Gérald Darmanin, ainsi que Marie Guévenoux, ministre déléguée en charge des territoires ultramarins, se sont déplacés en Martinique.

Le 22 mars, un attentat dans une salle de concert à Moscou a fait au moins 143 morts et 360 blessés. L’attaque a été revendiquée par le groupe jihadiste État islamique.

Le 24 mars, la France a organisé des vols spéciaux en direction d’Haïti pour évacuer ses ressortissants français « les plus vulnérables » vers la Martinique ou la Guadeloupe, à la suite de la montée des violences.

Le 24 mars est marqué par la fête des Rameaux pour les chrétiens. Il marque l’entrée dans la semaine Sainte.

Le 25 mars, le gouvernement a renforcé le plan Vigipirate sur l’ensemble du territoire national au niveau « Urgence attentat », y compris dans les Outre-mer.

Sur quel échantillon se base Médiamétrie ? 

L’étude Métridom de janvier à mars 2024 sur la télévision aux Antilles  et à la Réunion a été réalisée auprès d’un échantillon de 5 220 personnes représentatives de la population âgée de 13 ans et plus (1 740 par département), interrogées en français ou en créole par interviews téléphoniques assistées par ordinateur.